Vibratoires
Le travail de ces trois artistes se rapproche d’études vibratoires sur des structures complexes.
Visuelles ou physiques elles ont le mérite d’ouvrir le regard sur un impact instantané.
Si nous prenions le temps d’analyser, nous constaterions surement qu’il existe une multitude de possibilités de perception.
Certains artistes comme Christine Béglet, François Bruetschy et Jean-Michel Courades, s’emparent de cette envie de communiquer au travers de lignes, de vibrations colorées, ou d’espaces.
Une seule direction l’épure, la simplicité d’une réponse, le message est donné comme un signe.
Chacun d’eux tissent d’un lyrisme raffiné des constructions géométriques simples aux contours précis et témoignent d’un profond sens de l’espace, comme François Bruetschy avec ses lacets de couleurs.
Cette rigoureuse construction géométrique à base de trames, de carrés superposés et aux couleurs délicates, échappe à une réalité objective. Christine Béglet collagiste joue avec la forme et l’absence de forme, pour en obtenir un code bien à elle.
L’abandon de la volonté de représenter la réalité qui se dépouille de tous sujets et de toute signification.
Pour ces artistes c’est la consécration vers « l’invention » totale de l’œuvre.
Toutes ces ruptures permettent de rayonner dans de nombreuses directions.
Parfois une émotion poétique, distante ou indirecte, est un équilibre empreint de sérénité à la limite de l’abstraction lyrique.
Pour Jean-Michel Courades, sa technique lui permet d’obtenir des labyrinthes ou des arabesques enchevêtrés, sans commencement ni fin, auxquels il ne rajoute presque rien.
Nos trois artistes nomment leur écriture, que ce soit théorèmes, signes, cinétiques ou tout autres termes, comme le messager que le visiteur voudra lui donner.