Exposition au Hang-Art à partir du 20 Septembre 2024
A Esquièze-Sère : pour 3 mois, 3 artistes, 3 médiums, 3 regards
1 invitation à regarder.
Que sait-on vraiment de la ligne et de la matière ?
Kandinsky écrivait :
« La ligne, est la trace du point en mouvement…Elle est née du mouvement, et cela, par l’anéantissement de l’immobilité suprême du point. Ici se produit le bond du statique vers le dynamique. La ligne est donc le plus grand contraste de l’élément originaire de la peinture qui est le point ».
Nous avons toujours relié de fait, des points entre eux.
Peut-être pour combler un vide, ou par symbolique structurelle.
Le ciel est devenu une fresque artistique, d’étoiles en étoiles, tracé de lignes imaginaires.
Là où nous visualisons un point, puis un autre, la ligne devient, dessinée, peinte, abstraite, continue incisée…
Autant de possibles que de regards.
La ligne incisée de Claudette Férrié,
est utilisée le plus souvent, pour traduire à sa façon des instants vécus.
De souvenirs d’enfance à des fulgurances d’aujourd’hui, elle grave ses images pour un partage, humaniste, dans une écriture, ou la ligne se confond en matière.
Artiste, mais aussi enseignante et fondatrice de l’Atelier de Gravure du Centre Culturel Croix-Baragnon de Toulouse, Claudette, partage, toujours aujourd’hui, ses connaissances de la gravure grâce à ses expositions.
Bernadette Lemouzy, artiste graveur s’inspire principalement de la nature, empreintes de notre environnement vital.
Comme des œuvres uniques et précieuses, elle s’aventure à travailler sur des monotypes.
Entre peinture, et organes végétaux, elle incise sa plaque de cuivre de lignes géodésiques laissant un plan singulier de sa création.
Mais alors, que dirons-nous de la matière ? Est-elle si éloignée de la ligne ?
Paul Le Rabo, ne choisit pas celle-ci pour réaliser son art, mais plutôt pour exprimer l’intuition du toucher physique ou visuel.
Sa surface se construit à la puissance de ses émotions et repose sur ses expériences.
Par la rencontre de la matière, de la forme et de l’esprit, Paul, met à nu une perception sensorielle, concrétisée par ses jeux d’opacité et de transparence.
Des couleurs naissantes d’un abîme parfois brutal. Une matière présente comme un jeu de réflexion avec ses propres méditations pour Paul Le Rabo, tout converge vers une profonde vérité.
Cette invitation à regarder, proposée au Hang-Art, avec ces trois artistes, nous donnera peut-être une indication, sur :
Qui de la ligne ou de la matière a vu le jour en premier ?
Trois artistes très différents.
L’incision infiniment détaillée des petits formats de Claudette Férrié, les monotypes exprimés dans la couleur de Bernadette Lemouzy, et enfin les gigantesques toiles matérialisées des ressentis du pays Toy de Paul Le Rabo.
Les visiteurs pourront découvrir trois univers singuliers ayant pour corollaire la poésie du visible.