Droit dans les yeux des gueules de Sare

Les mots d’Emmanuel sont décidément d’une grande justesse et pertinence.
L’artiste et amis ont été agréablement surpris de trouver cet article sur leur bureau jeudi matin, merci encore à la dépêche du Midi !

 

La depeche du midi Saré Galerie 21

 

“Ses personnages sont des tronches ! Des créatures pas si grotesques que ça. Vendredi soir, le vernissage de l’exposition des toiles de l’artiste franco arménienne Evgénia Saré a réuni un public dense, venu en spectateur à la découverte de toutes ses «gueules» aux regards qui apostrophent, souvent drôles, parfois amères. «Il y a un élément théâtral dans chacun de mes personnages, avec une mise en scène et des costumes», explique-t-elle. Une approche artistique que Saré s’est forgée au fil d’un parcours qui, après six ans d’études dans les ateliers de l’Académie des Beaux-Arts d’Erevan, l’a portée à créer les costumes et décors d’une quarantaine de pièces jouées en Arménie, en Pologne, en Tchécoslovaquie…

L’école soviétique

De l’académie érévanaise, Saré a conservé la technique d’une école intransigeante, de rigueur et de minutie. «C’était l’école soviétique», sourit-elle. Sur la toile, le dessin offre ainsi la précision d’une peinture à l’huile qu’on croirait graver sur un papier de Chine. Installée à Paris depuis 1991, quand elle y rencontrait son futur mari, Saré pérennise les représentations de ses amoureux aux bisous qui n’en finissent pas, de ses ballerines déconcertées, de son amazone ahurie… Tous participent aux 33 saynètes suspendues aux murs de la galerie balmanaise pendant 3 mois. «C’est la comédie humaine, rappelle-t-elle. Parce que l’être humain est l’objet le plus intéressant à étudier, quel que soit son état, même si je préfère son état gentil. Mes personnages ne sont pas toujours heureux, mais ils sont tous gentils. Il y a assez de choses agressives autour de nous pour ne pas en ajouter avec de l’art !» Art qui devient jubilatoire quand Saré s’en sustente : «La seule motivation qui me pousse à peindre est le plaisir que j’en tire, confie-t-elle. Après, tant mieux si ça plaît aux autres. J’assume cette forme d’égoïsme».

Exposition des peintures de Saré, jusqu’au samedi 30mars à l’espace Galerie 21-La Maison des lunetiers, à l’angle de l’avenue des Mimosas et de la rue des Œillets à Balma. Ouvert du mercredi au samedi de 10heures à 12h30, également de 16 à 18heures jeudi et vendredi. Entrée libre. Renseignements: 0686124183.”

 

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