je porte ces mots, discrètement, comme la vie que tu traverses.
La mer est grise ourlée de tons chauds et pourtant, je frissonne.
Les nuages se sont invités.
Blancs, gonflés de larmes.
Le regard s’enfuit et ne revient pas, je tente de le rappeler à l’ordre, en vain.
La frontière s’est effacée, pour ne laisser que ce bref instant d’un éclat de lumière.
C’est alors, que tout devient calme.
Chaque grain de pigment se pose.
Ensemble réunis, pour miroiter dans la même direction.
Ils vibrent.
Les lignes se cajolent se courtisent, pour s’oublier à la mémoire de l’aurore.
L’équilibre se compose.
Plus qu’une rencontre, pour que la vie reprenne.
Tu as déposé sur le papier l’esthétique des formules.
Douces, sages et pudiques, elles nous apparaissent.
À nous maintenant de les embrasser. »
Sylvie Amigo-Soulet
Pour Nadine Cosentino 13/07/2020