Ouvrir une galerie est un challenge pour partager l’emotion artistique
la-depeche- Galerie 21

Didier et Sylvie Amigo accueillent, actuellement, un jeune talent New Yorkais, Emil Tibell.

Sylvie et Didier Amigo Galerie 21 Dépêche

Didier et Sylvie Amigo font vivre deux galeries d’art contemporain place du Salin, à Toulouse, et à Balma. Ils ont aussi inauguré une exposition de lithographie de Soulages à Seilh. Ils nous disent ici ce qui fait leur passion.

Comment se lance-t-on dans l’aventure d’une galerie ?
Voilà une question à laquelle nous n’avons jamais pensé répondre. Il est vrai que beaucoup de galeries en ces temps derniers ferment, alors pourquoi ouvrir ? Peut-être pour braver l’impossible car nous sommes comme cela ! Un peu fous un peu rêveurs mais surtout passionnés d’art. À chacune de nos expositions nous rencontrons mettons en scène et découvrons un peu plus nos artistes. Parce qu’ils sont présents, parce qu’ils sont actifs, nous avançons toujours un pas plus loin. N’oublions pas que l’artiste a besoin d’une galerie mais que sans eux les galeries n’existeraient pas. Alors ensemble nous pouvons partager et communiquer. Très franchement ? Pour deux raisons : La première et surtout la plus incontournable ; nous sommes têtus. Nous sommes persuadés que nos générations à venir ont besoin de découvrir l’art autrement. L’art n’est pas un produit de publicité ni de mode. La seconde, parce que la richesse intellectuelle et la sensibilité de nos artistes nous permettent de grandir un peu plus, même si grandir pour nous deux c’est fichu… Les artistes nous rendent plus grands et plus forts !
Quelle est votre démarche professionnelle et vers quelles œuvres vont vos préférences artistiques ?
Notre démarche, c’est aller toujours un peu plus loin, et porter la flamme de l’art, avant tout notre priorité est celle de donner et « prendre le temps de regarder » : ce qui nous manque à tous, nous travaillons pour l’offrir et le vivre. Didier est architecte DPLG et expert au tribunal, il a dessiné, élaboré et construit beaucoup de projets un peu partout, maintenant son plaisir c’est de pouvoir aller plus loin, dans la conception du bien être d’un habitat : celui de conjuguer « être et avoir ». Pour moi c’est plus simple diplômée de l’école supérieure d’art moderne et après avoir vendu mon âme dans la publicité aux côtés de Jacques Séguéla et autres agences, je désirais revenir à mes premières amours ceux de la création pure et ventrale. Alors nos préférences sont toutes liées à des artistes en général abstraits contemporains, géométriques, parfois « figurals » mais peu importe, l’essentiel c’est qu’ils soient vrais !
Qu’est-ce qui guide le choix des artistes avec lesquels vous travaillez ?
Notre choix est en règle générale basé sur notre émotion personnelle et sur le regard de nos artistes déjà en galerie : comme un comité de sélection, car nous souhaitons que toute cette famille s’agrandisse et se complète. En effet, un artiste en appelle un autre, mais le résultat final, est autour d’un bon repas avec quelques ambassadeurs et membres du comité de sélection avec qui nous validons les choix. Le travail, la démarche et le langage sont à la base de nos choix, et bien sûr, que l’artiste se sente bien avec nous.
Comment appréhendez-vous le marché toulousain de l’art ? Est-il dynamique ou difficile…
Une de plus grande difficultés, c’est Toulouse et son sérail, ses réseaux et son entêtement, ville merveilleuse et ingrate où il fait si bon vivre, ville d’art certes, mais où souvent les talents sont reconnus après leur départ. Acheter à Toulouse, alors que nous y vivons, il vaut mieux regarder plus loin… Alors nous avons créé la Galerie21, pour montrer cet ailleurs ! Nous avons commencé il y a 4 ans en banlieue, au « 21 » de la rue des Œillets à Balma avec un départ associatif pour la promotion de l’art. Des événements comme « La main dans le chapeau » ou « Résonance » toujours orientés vers l’échange et le partage des passions, ont permis à bon nombre de participants de rencontrer notre credo : l’émotion artistique. Ainsi nous avons constaté que le marché de l’art sur Toulouse existe, mais pas dans la ville. Alors nous avons créé la Galerie21 impasse de la Trésorerie, comme un impossible besoin, ou bien un challenge avec la cité.
Gilles Souillés La Dépêche du Midi

 


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