Les-fleurs-Noires-Roussel-Galerie-21a
Roussel Philippe

Biographie de l'artiste

 

 

Philippe Roussel naît à Nîmes en 1963. Artiste peintre professionnel, photographe et ancien galeriste.
Référencé à la Fondation TAYLOR à Paris.Conseiller artistique pour les manifestations et salons d’Art contemporain.
Passionné d’archéologie et des civilisations passées Méditerranéennes, il suit, en parallèle de ses études, des cours d’histoire de l’Art liés à l’architecture Grecque et Romaine antique.
Philippe Roussel est un artiste à la charnière de plusieurs styles. Il s’empare des tendances de son époque et les retranscrit avec sa palette et son propre langage.
Ses œuvres racontent le parcours de sa vie et particulièrement les périodes fortes et les événements marquants qui l’on jalonnée.
La peinture de Philippe Roussel tente en permanence de créer le lien entre ce qu’il a vécu et ce que perçoit celui qui regarde. Alors la technique peut s’effacer au service de l’émotion qu’il souhaite transmettre.

 

 

 

 

Il réalise très jeune ses premières oeuvres à la gouache. Après ses études ,il suit des cours privés d’histoire de l’Art. Passionné d’archéologie et des civilisations méditerranéennes , il parcourt très vite les chantiers de fouilles de la région et croque sur papier les détails de mosaïques et bas reliefs découverts.
Son style vigoureux et sa rapidité d’exécution de ses oeuvres lui font opter pour l’acrylique plutôt que l’huile. Dès l’Age de 20 ans, son style jusque là proche du figuratif commence à tendre vers une semi-abstraction nettement plus personnelle et dans laquelle l’artiste trouve son propre langage. Bien plus tard , il se lancera dans le métier de Galeriste qu’il exercera avec passion mais qu’il sera contraint d’interrompre faute de suffisamment de temps pour poursuivre sa peinture.
Aujourd’hui, au cœur de son atelier, Philippe Roussel développe plusieurs thèmes picturaux simultanément et y enseigne la technique de l’acrylique au couteau.

« Si d’aucuns doutaient encore que toute œuvre d’art, quel qu’en soit le mode d’expression, parle de son auteur, le travail de Philippe Roussel devrait finir par les convaincre.
Car, fut-ce imperceptible à celui qui regarde, la peinture de Philippe Roussel raconte le parcours de sa vie et particulièrement les périodes fortes et les événements marquants qui l’on jalonnée.
A peine âgé de 10 ans, il triture déjà ses tubes de gouache pour peindre les paysages environnants, ceux de cette garrigue Nîmoise qui l’entoure, si présente, si prégnante, si puissante.
Toute sa peinture restera, au fil des ans, marquée par ces années initiales et initiatrices, envahie par cette nature, enracinée dans cette terre d’enfance.
D’ailleurs, l’observateur minutieux saura déceler dans de très nombreuses toiles, la présence d’un arbre, d’un tronc dénudé, d’un branchage effeuillé, témoin de cet enracinement dans cette terre fondatrice.

Tout autant qu’elle est ancrée dans ces paysages provençaux, on pourrait dire que sa peinture est également encrée dans le souvenir de sa mère, personnage central de sa vie, enseignante attentive, qui lui transmet le goût du dessin et celui des valeurs essentielles de l’enracinement. Toute sa vie, sa peinture en témoigne, Philippe Roussel restera attaché aux traces qui ne s’effacent pas. Aux empreintes de la vie.
La série intitulée Tableaux mémoire évoque magnifiquement le souvenir et l’influence de cette mère institutrice et aimante, avec ces écrits de craie qu’on ne peut complètement effacer du tableau (et de la mémoire), ces encres indélébiles, ces cahiers recouverts de graffitis enfantins, ces coins de bureau où l’on grave ses émotions.

Lorsque quelques années plus tard et des cours d’histoire de l’art, il s’engage définitivement en peinture, après avoir été tenté par l’archéologie (tiens ! tiens !), il ne reniera pas quelques influences fortes : Picasso, sa tauromachie, son cubisme, ses encres de chine…, puis Tapiès qui lui ouvre les voies mystérieuses de l’abstraction (le compagnonnage avec Tapiès donnera naissance à une très belle série sur les Chaises : toujours ce besoin de stabilité ?) mais il s’en échappe vite ; il a besoin de raconter une histoire, son histoire.
Après une période « semi-figurative », l’écriture fait son apparition dans les toiles (elle ne les quittera plus !) au côté des objets quotidiens, des (omni) présences (comme celle des Chats), des éléments issus de la nature, des événements marquants, des rencontres vitales, des récits historiques (Les Conquistadors), des signes symboliques…

Désormais, la peinture de Philippe Roussel tentera en permanence de créer le lien entre ce qu’il a vécu (ou la trace qu’en laisse le souvenir) et ce que perçoit celui qui regarde. Alors la technique peut s’effacer au service de l’émotion qu’il souhaite transmettre.
Ainsi cette riche série sur les Fleurs, à la fois symboles de la nature enfantine, du temps qui passe et se fane, mais surtout évocatrice de la rencontre avec sa compagne. Là où d’autres offrent des bouquets, lui offre des peintures : fleurs –cœurs, tableaux traversés de messages amoureux, parsemés d’écrits lisibles ou illisibles, de lettres-pétales, de souvenirs partagés et secrets…Parfois fanées , toujours belles.

Peintures témoins d’un parcours de vie, comme les émotions rapportées de voyages, à l’image de ces Marines qui traduisent avec force le choc visuel des lumières si particulières des tempêtes bretonnes, uniques, mouvementées, parcourues d’un noir profond, indélébiles, à jamais imprimées au fond de l’œil.

La force du souvenir aura ici une influence sur la technique du peintre qui trouvera dans la puissance de l’encre de chine, l’élément le plus adapté à traduire ses visions et ses émotions.

Car l’omniprésence de la mémoire ne trouve pas seulement sa traduction sur les thèmes abordés mais aussi sur les techniques utilisées, sur le choix des matériaux et des couleurs.
Pour évoquer la « terre-mère », peu de couleurs vives mais des tons ocres, noirs, rouges, bistres…, des couleurs fanées qui évoquent à la fois la nostalgie du temps passé et la terre des originelle.
On peut dire qu’au-delà de son actualité (il peint hic et nunc pour partager des émotions présentes), la peinture de Philippe Roussel est une peinture nostalgique.
Ainsi, lorsqu’il aborde la technique de la poudre marbre, c’est toujours avec le souci de la trace, comme une archéologie de sa propre mémoire, mais aussi avec l’idée sous jacente de laisser une empreinte gravée, immuable.

(D)écrire une peinture, c’est déjà la trahir; toutes les clefs de lecture proposées ne sont que de petits cailloux qui balisent le voyage de celui qui regarde.
Si la peinture de Philippe Roussel parle (sans doute plus que d’autres) de son histoire, de sa mémoire, de son archéologie émotionnelle, elle se met à parler de l’histoire de celui qui la découvre, dès que celui-ci y pose son regard : les souvenirs se chevauchent, les émotions se contredisent, les événements se superposent, les paysages s’enchevêtrent. L’histoire change de vie, la vie change d’histoire.
Ce sont alors deux histoires qui se confrontent et s’enrichissent : celle du peintre guidé par une nécessité intérieure et celle de celui qui lit le tableau avec sa sensibilité et sa propre expérience du monde.
Alors le tableau aborde une nouvelle étape de son histoire. Il n’en sortira pas ! »

Les travaux de Philippe Roussel sont aujourd’hui présents en galeries et dans les collections privées en Europe et à l’international.

Jacques Olivier DURAND

 

 

Par le passé, la peinture de Philippe Roussel a ouvertement dit ses influences, son héritage. Aujourd’hui, elle se fait humble, en renonçant à ses moyens les plus spectaculaires, en même temps qu’elle ose la figuration, ou plutôt l’évocation. Avec ses Marines, le peintre nîmois nous livre probablement sa série la plus personnelle. Certes, il lui est arrivé il n’y a pas si longtemps de nous admettre dans son intimité, mais la pudeur alors lui a fait emprunter la manière d’un autre. Aujourd’hui bien au contraire, on dirait que l’universalité du sujet choisi lui permet enfin de développer une technique toute en simplicité, toute en élégance, au service d’une évidence picturale.

Le carton comme support, l’encre, le brou de noix et le gesso blanc, un peu de pastel et – suprême trouvaille – du vernis comme seuls matériaux : vouloir dans ces conditions conjurer les violences de l’eau, saisir les changements de la lumière, faire sentir la matérialité des bâtiments, relève du pari, sinon du défi. Et le spectateur, d’abord inévitablement attiré par les formes et les traits qui s’étalent, qui s’imposent, d’emblée suggestifs, ne peut ensuite manquer de s’interroger sur la raison d’être de l’efficacité de cette peinture. Ici point de subtilité dans le dégradé du ciel, point de recherche virtuose dans la transparence de l’eau, même pas un bateau ou une construction portuaire proprement dessinés.

Mais des coups de larges pinceaux pour barbouiller le ciel de traînées blanchâtres, des ajouts de bruns translucides pour tacher la surface bleue de la mer et surtout ces traits noirs, épais ou fins, toujours jetés à la hâte, parfois tremblés, d’autres fois remplis d’énergie, jamais calligraphiés. C’est en eux évidemment que se situe le motif : l’architecture des maisons, la ligne de la jetée, la verticalité ivre des mâts. (Que l’on soit attentif à ces derniers surtout ! Par leurs contours accidentés, par leurs différents angles d’inclinaison, ce sont eux bien plus que la mer ou l’écume qui font naître la vie et qui en dictent le rythme : ballottement de l’amarrage ou tempête du grand large.)

Mais la peinture est ailleurs. Elle est dans ces formes qui surgissent : le cercle gris de la lune qui surplombe presque tous ces paysages, le rectangle rouge qui fait irruption dans Sète, la masse noire qui domine La Tempête. Ce sont des éléments qui viennent d’un autre univers pictural, mais qui désormais, ainsi ancrés dans une signification figurative, perdent le référent qui était le leur dans l’histoire de l’art contemporain. Et pourtant, trop stylisés pour donner ne fût-ce que l’illusion du réalisme, ils conservent la mémoire de leur origine abstraite et contribuent ainsi fortement à donner à l’œuvre de Roussel sa liberté essentielle. La peinture est encore dans ces jaunes qui ponctuent de leur clarté les noirs et les bleus foncés. Ce ne sont souvent que de minces traits, parfois des formes plus importantes (voire centrales, lorsqu’ils viennent trouer l’espace pour s’y ériger en murs de maisons). On les voit entourer les mâts – qui ne se détachent que grâce à eux sur le ciel environnant – ou courir sur le bord des rochers et des quais – qui ne se délimitent que par leur contraste de la nuit omniprésente. L’économie des moyens est ici maximale, car ce qui est donné à voir n’est rien d’autre que le papier lui-même, recouvert par du vernis, éventuellement mêlé de pastel.

Les aquarellistes connaissent bien le procédé qui consiste à se servir de la blancheur du support pour créer l’éclat d’une lumière autrement impossible à obtenir. En faisant sienne cette technique, Roussel puise en effet à ce que son art connaît de plus simple et aussi de plus difficile. Car ces lumières précises ne viennent pas seulement rehausser ses encres ; elles structurent ses compositions aussi nettement qu’un dessin assuré.

Et le spectateur peut alors estimer avoir percé au moins un des mystères de cette peinture, dont le pouvoir réside précisément dans ce qui n’en est pas.

Yves Mausen – Critique

 

Les travaux de Philippe Roussel sont aujourd’hui présents en permanence dans diverses galeries Françaises, Américaines et à Londres.

Ils font également parti de très nombreuses collections privées.

. The Haen Gallery (Asheville – NC / USA)
. ArtDog London Gallery (London – GB)
. Galerie des Remparts ( Bordeaux)
. Galerie Ducastel (Avignon)
– Galerie Rustinoff ( St Paul de Vence)
. The Haen Gallery II ( Brevard – NC / USA)
. La Galerie (Montpellier)
-La Galerie 21 (Toulouse-Balma-Catalogne)

Ses Œuvres
Les-fleurs-blanches--Roussel-Galerie-21
Les fleurs blanches
à-mi-journée--Roussel-Galerie-21
A mi journée
Cannes-Roussel-Galerie-21
Cannes
Primavera-Roussel-Galerie-21
Primavera
Les fleurs noires
Water tanks
Black 2
Black 5
Chat – sans titre
Black 4
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