Biographie de l'artiste
Peintre et graveur, Anne Pourny vit et travaille aujourd’hui en Gascogne, au pied des Pyrénées, après avoir travaillé en région parisienne.
Etudes en Arts Plastiques à l’Ecole d’Art Martenot et à l’Atelier Madhavi du Centre Américain de Paris. En 1985, licence d’Histoire de l’Art et d’Archéologie à l’Université Paris X.
Enseigne les Arts Plastiques et l’Histoire de l’Art de 1965 à 1990.
Parallèlement à ses travaux de création, responsabilités importantes au sein d’associations :
Cofondatrice du Groupe Cobalt en 1988.
Présidente du « Salon d’Art Contemporain Itinéraires » de 1993 à 1996.
Secrétaire Générale et membre du Conseil d’Administration du « Salon d’Automne de Paris » de 2003 à 2008 où elle est Présidente des Sections « Art Abstrait » et « Livres d‘Artiste ».
Membre du Conseil de Signum, association de créateurs de livres d’artistes, de 2002 à 2010.
Secrétaire Générale du Conseil National Français des Arts Plastiques
Secrétaire Générale du Conseil National Français des Arts Plastiques, de 2002 à 2006.
Cofondatrice en 2013 puis Présidente du groupe d’artistes « Le Cercle du Mont-Cenis », réseau de réflexion et d’action dans le domaine des arts visuels.
Membre du Comité Exécutif de la Fondation Taylor, depuis 2016
Sur le plan international, élue en 2011 membre du Comité Exécutif de l’Association Internationale des Arts Plastiques (AIAP), ONG partenaire de l’UNESCO et présente dans 72 pays avec plus de 120.000 membres. De 2015 à 2017, Vice-Présidente mondiale de l’AIAP et membre du Comité Exécutif de l’AIAP-Europe dont le siège est à Berlin.
Membre de jurys et invitée d’honneur de nombreux évènements artistiques en France et à l’étranger. Depuis 1987, plus de cent expositions personnelles et près de deux cents expositions de groupe sur tous les continents.
Dans le courant de l’abstraction lyrique, Anne Pourny développe une expression personnelle dont les sources principales ont été d’une part les œuvres de Turner et d’autre part un grand intérêt pour la philosophie et l’art asiatiques. Dans la lignée des peintres Hartung, Kline, Willem de Kooning et Motherwell, Anne Pourny a créé un espace extrêmement fort où l’émotion personnelle se libère.
Mer bretonne, rivières laotiennes, désert d’Atacama, temples coréens ou fjords norvégiens sont aujourd’hui ses domaines favoris d’inspiration et de méditation, pour « se mettre à l’écoute de la nature, de l’infime et de l’immense à la fois ». En 2017, Anne Pourny fut retenue pour une résidence d’artiste de 2 mois au Musée d’Art de Ningbo en Chine. Ce fut une très riche expérience artistique et la possibilité de porter un regard sans intermédiaire sur la création en Chine aujourd’hui.
C’est au Japon en 1969, par un stage auprès de Maître Kano à Kyoto, que l’itinéraire asiatique d’Anne Pourny débuta. Un long voyage en 1972 permit la découverte de la Chine pendant la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, puis des séjours au Laos, au Cambodge, et en Corée du Sud.
En 1995, en tant que Présidente du Salon d’Art Contemporain « Itinéraires », Anne Pourny organisa à Levallois une importante exposition de 40 artistes contemporains chinois, avec la participation d’artistes renommés tels que Zao Wou Ki et Chu Teh Chun, et de jeunes talents comme Chen Zen, Wang Guangyi, Wang Yan Cheng et Wang Du.
En Octobre 2017, en tant que Commissaire de l’exposition « L’Abstraction Aujourd’hui » organisée à Paris par la Fondation Taylor, Anne Pourny a sélectionné des œuvres de 16 peintres et sculpteurs qui expriment toutes une vitalité intense et des émotions intériorisées au plus profond des artistes.
Elle considère que, grâce à l’abstraction : « le virtuel déborde le réel. L’artiste est en mesure de révéler une vérité cachée derrière une vérité d’évidence. Le langage de l’abstraction devrait pouvoir être l’un des langages universels dont a tant besoin cet univers mondialiste vers lequel les humains se dirigent ».
Anne Pourny réalise également de nombreuses encres et gravures, ainsi que des livres d’artiste tels ceux composés sur des poèmes de François Cheng, de l’Académie Française, Salah Stétié, Catherine Renaud Baret et Emily Dickinson.
Les Œuvres d’Anne Pourny sont dans le courant de l’abstraction lyrique américaine.
La Chine le Japon avec les grands maîtres, comme KANO à Kyoto
et ZAO WOU-KI,
lui ont donné cette force face aux éléments.
Le « Grand » est pour elle son refuge ou sa signature.
En effet les toiles d’Anne Pourny sont rarement plus petites que 70 à 80 cm elle s’exprime avec le corps, avec cette ampleur qui est en elle, et qu’elle traduit au delà de son bras sur la toile vierge.
La Peinture
« Mes peintures se développent toujours autour d’un thème, celui de l’énergie originelle des quatre éléments, orchestrés dans le chaos et l’organisation, la force et l’espace, l’ombre et la lumière, à l’image même de la vie…
Les pulsions originelles qui mettent en route ce mouvement perpétuel de l’univers est ce qui m’intéresse le plus. C’est finalement le mystère de la vie qui se traduit dans les forces de la nature; la vie ne cesse de jaillir et de se métamorphoser d’instant en instant.
Parmi les éléments primordiaux c’est l’eau, et surtout la mer qui m’inspire le plus : sans cesse dynamique dans son flux et son reflux, dans ses formes, ses couleurs, ses transparences et ses profondeurs… elle dit le tout du cosmos, du grand calme à la tempête.
C’est en partant de mes sensations et des émotions ressenties dans le contact direct avec la nature, que plus tard dans la solitude de l’atelier, la toile devient l’arène où je me lance dans une sorte de concentration du souvenir où je tente de ne dire que l’essentiel. »
La gravure
Après la peinture, la gravure est ma deuxième passion parce qu’elle ne cesse de me donner du rêve. L’inattendu surgit constamment et le rendu de l’œuvre gravée ne cesse de me surprendre.
La température et l’humidité ambiantes dans l’atelier, le degré d’acidité des bains, le type de matériau des plaques et enfin les textures du papier apportent leurs propres incertitudes et il existe, jusqu’à la fin, une tension fascinante entre ce que je veux dire et ce que la matière veut bien me donner.
J’explore et je joue avec toutes les techniques en les mélangeant en toute liberté : je donne toute sa place au graphisme par la pointe sèche et le burin, et à la matière par le carborundum, l’aquatinte et l’encre au sucre.
Au départ j’étais fascinée par l’infini des nuances que l’on peut obtenir dans les noirs et blancs mais très vite j’ai choisi de faire une gravure de peintre, en couleurs, elle me permet de mieux explorer l’immense diversité de l’Univers que je cherche à exprimer. »
L’Encre
J’ai beaucoup voyagé en Chine et au Japon où j’ai travaillé avec de grands maîtres dont Maître Kano à Kyoto. J’ai eu également la chance de rencontrer Zao Wou-Ki à Paris où nous eûmes de longs échanges; il me disait : « je voulais peindre ce qui ne se voit pas, le souffle de la vie, le vent, le mouvement, la vie des formes, l’éclosion des couleurs et leurs fusions ».
La calligraphie chinoise est à la source de mon travail à l’encre car elle est déjà, par essence, une abstraction fondée sur l’observation de la nature.
Le calligraphe est libre d’y ajouter son propre ressenti et peut même faire varier le sens d’un texte selon ses propres émotions, cette complexité constitue le challenge auquel je me prépare à chaque commencement d’un nouveau travail.
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Et combien il est également essentiel de suivre la démarche si bien résumée par François Cheng : apprendre le juste équilibre, celui qui doit exister entre tension et relâchement, pour que le souffle suive un mouvement qui part du diaphragme pour aller jusqu’à la main : la mobilité et la sensualité viennent de là.
« La Maison des écritures (MdE) a pour trésorière la peintre Anne Pourny, artiste notoire de l’abstraction contemporaine française. Elle habite et peint près de Lombez, lorsque ses responsabilités de vice-présidente de l’Association internationale des arts plastiques ne l’envoient pas vers de lointaines contrées. Dans le cycle des conférences «Lire une œuvre d’art» de la MdE, elle est venue raconter, devant un nombreux public, avec humour et générosité, sa toute dernière expérience de peinture en Chine. Plus jeune, elle voyageait déjà beaucoup, avide de se nourrir de diverses influences artistiques et tout particulièrement des grandes traditions de l’Asie. Les maîtres Kano ou Zao-Wou-Ki ont ainsi été pour elle des rencontres marquantes, en parallèle des autres inspirations qui ont construit son énergie très personnelle et son propre style. En 2017, le Musée de Nigbo en Chine a mis à sa disposition un atelier pour une résidence de deux mois : «C’était pour moi l’occasion très attendue de me libérer de mes différentes obligations et de chercher vers quelles directions mon travail artistique pouvait désormais évoluer». Pendant ces deux mois, elle n’a eu guère d’autre compagnie que celle de ses pinceaux et de son papier de riz, puisque le personnel et les usagers du musée ne parlaient pas de langue commune avec elle. Le public s’est montré gourmand des anecdotes de la vie quotidienne, des évolutions observées depuis les voyages des années 70, mais aussi de la place de l’abstraction dans la peinture chinoise actuelle ou de l’évolution des courants artistiques de ce pays où l’expression reste partiellement encadrée par le régime. Autour d’un thé vert, ce fut donc une nouvelle soirée à la fois passionnante, instructive et conviviale pour les 45 personnes présentes. Ces soirées sont gratuites, ouvertes à tous et la prochaine conférence, mardi 9 janvier, traitera de Vermeer. Renseignements sur www.maison-ecritures.fr. »
La Dépêche du Midi
« Anne Pourny est proche de l’origine des choses : elle traite sous une forme qui tend à l’abstraction l’Eau, l’Air, la Terre et le Feu. Ces quatre éléments fondamentaux de la vie sont inlassablement repris par l’artiste.
Mais ses œuvres peuvent se lire aussi sans aucune référence, avec pour seul guide la composition et le jeu des couleurs car la représentation des éléments est largement enrichie de la subjectivité de l’auteur qui y place plus ou moins de mouvement, plus ou moins de lumière et toute son émotivité.
Sa technique est essentiellement l’aquatinte en couleur : point de rencontre entre les techniques de la peinture et de la gravure.
Au début elle grave en noir et blanc, son intérêt se portant essentiellement sur le côté graphique et linéaire de la gravure et non sur la recherche d’une rupture avec les aplats de couleur de la peinture.
Elle évolue ensuite vers des monochromies nuancées puis son intérêt se porte sur des monochromies plus contrastées et enfin elle passe à la gravure en couleur qui l’épanouit en alliant son goût de peintre pour la couleur et son penchant de graveur pour le dessin.
Son désir est d’aller vers l’essentiel en épurant ses compositions et travailler la subtilité des nuances de couleur pour dépasser l’intérêt porté sur le sujet proprement dit, créer des atmosphères colorées de son environnement et magnifier l’harmonie générale de la gravure par l’équilibre entre l’espace et la partie travaillée. »
Estampadura
Expositions
Personnelles
2013. Triennale Européenne de l’Estampe Contemporaine Castelsarrasin
. CRDP Toulouse
. Galerie le Garage Nantes
2011. Abbaye de Trisay
. Salon Pages Paris
2010. Maison des Écritures Lombez
2009. Londres – Small Publishers Fair
2005. Toulouse – Galerie Amacla
. Marciac – Galerie Âne Bleu
Paris – Printemps des Poètes
Collectives
2013. Bibliothèque Nationale Paris
. Salon Pages Paris
. Musée Raymond Lafage Lisle sur Tarn
2012. Salon du livre Paris
. Journée de l’Estampe Contemporaine
2011. Atelier Gustave Paris
. Biennale de la Gravure Albi
Collections Publiques
Paris : Bibliothèque Nationale
Pekin : Musée des Beaux Arts
Prix
2011. ADAGPpour le livre
2005 : Assemblée Nationale
2003 : Fondation Taylor
1987 : Ville de Montmorency
Activités pour la peinture
Gravure, peinture, livres d’artistes
Atelier enseignement : enfants, adolescents, adultes, + stages d’été
Enseignement pour la formation professionnelle à l’Ecole d’Art Martenot
Conférence d’Histoire de l’Art
Edition