Jeon-John-Yeon-Galerie-21
Jeon Jie Yeon

Biographie de l'artiste

Cette artiste Coréenne récemment installée à Elne n’a pas coupé les ponts avec son pays et ses origines.

Fruit de cet héritage, son support de prédilection est le papier coréen empreint d’une texture gaufrée.

Jeon Jie Yeon parle le langage de la modernité. Une gestualité prudente mais conjointement aventureuse, arpente ses étendues mouchetées, distribue les jets de couleurs et de matières, agissant par petites touches hachurées, recouvrements et superpositions. Dans d’autres circonstances, interviennent des froissages, des nervures et des pliages définis par des croisements linéaires, qui confèrent à ces ensembles effrités à dessein, des airs de cartographies uniques.

Empreinte de modernité, cette exposition nous transporte dans l’univers poétique et mystérieux de Jeon Jie Yeon.

Source: Ministère de la Culture

◆ COLLECTIVE EXHIBITION: 54

◆ PERSONAL EXHIBITION: 25

Sa monochromie, qui parle le langage de la modernité, n’a rien de calculé. Une gestualité prudente mais conjointement aventureuse, arpente ses étendues mouchetées, distribue les jets de couleurs et de matières, agissant  par petites touches hachurées, recouvrements et superpositions, pendant qu’en d’autres circonstances, interviennent des froissages et des pliages définis par des croisements linéaires, qui confèrent à ces ensembles effrités à dessein des airs de cartographies introuvables.

 

J .J .Y. peint des images abstraites sur du papier coréen. Ses oeuvres sont colorées mais structurées. Chaque peinture est différente, « comme chaque être est différent », pense l’artiste et elle raconte que ses peintures se composent comme l’ADN d’un être humain.

Son matériau d’origine lui permet une consistance particulière du fond coloré: Car par le fait que le papier coréen est en même temps souple et résistant, on peut particulièrement bien utiliser la fibre du papier: le papier est d’une forte réceptivité et absorbe particulièrement bien les couleurs.
J .J .Y. travaille par couches différentes. Apres en avoir peint une, elle l’efface pour la couvrir de quelque chose de nouveau. « Mais chaque couche laisse des traces », explique-t-elle. « Comme le patrimoine génétique de notre père, grand-père et arrière grand père laisse des traces en nous »
Pour J .J .Y. il est particulièrement important que son art ne soit pas réduit aux compositions de couleurs qui sautent à l’œil. « Il s’agit pour moi d’exprimer la dualité du monde de façon artistique », explique-t-elle. L’amour et la haine, la paix et le terrorisme, blanc et noir, les
contraires font un pour la coréenne, main dans la main.

 

 

 

 

 

 » …A partir des potentialités d’une technique mixte, à la pigmentation contrastée, combinant des collages, des coulées irrégulières de matière, des craquelures, de légers reliefs, des taches et des signes interdépendants, elle suscite des vibrations et des ressacs épidermiques à la saveur tactile recherchée, qui façonnent la complexité de ses supports moirés. Et, plus complexe se profile l’œuvre, plus elle gagne en mystère et en efficacité.
Sur ces cadastres nervurés, un peu comme des feuilles d’automne, se répartissent des couleurs en grisaille, filandreuses ou affirmées, nimbées de mouchetages et de tirets, de filaments arachnéens et de saillies qui révèlent le blanc de la trame, dont les textures moutonnantes semblent ouvrir un champ au-delà du champ.
De ces eaux sombres et marbrées, car les fonds sont généralement teintés d’une chromie assourdie, n’émane pourtant aucune anxiété rédhibitoire, seulement une élégance austère en accord avec les élans intérieurs de l’artiste.
Parfois s’insinue une sensation paysagée, à la manière d’une lande en friche constellée de minuscules sillons, ou alors, imperceptiblement surgis du flou de la substance, paraissent se tisser les atours incertains d’une figure, mais ce n’est qu’une interprétation très subjective, dans la mesure où cette écriture resserrée ou interstitielle ne dialogue qu’avec les unités qui la fondent, et avec la tournure spirituelle de Jeon Jie Yeon.
Par ailleurs, sa monochromie, qui parle le langage de la modernité, n’a rien de calculé. Une gestualité prudente mais conjointement aventureuse, arpente ses étendues mouchetées, distribue les jets de couleurs et de matières, agissant par petites touches hachurées, recouvrements et superpositions, pendant qu’en d’autres circonstances, interviennent des froissages et des pliages définis par des croisements linéaires, qui confèrent à ces ensembles effrités à dessein, des airs de cartographies introuvables.
De cet art sévère, qui joue sur la somme des tensions visibles et cachées, la part de méditation ne nuit pas à sa discrète effusion. »
Gérard Xuriguera

«Une réflexion sur le signe et l’espace»
  • Depuis toujours, les peintres sont à l’affût de l’instant d’équilibre et de justesse harmonique où se révèle la peinture. Fruit de rapports de forces et de hasards provoques, de pauses et d’alliances sur le fil, cette quête inlassable détermine l’architecture du tableau.
  • Parvenue à maturité, la trajectoire de Jeon Jie Yeon procède de la cristallisation de ces éléments, mais avec des nuances et des glissements structurels et affectifs inattendus, qui en modifient les angles d’approche.
       Certes, elle n’entend pas représenter, mais donner à voir une image qui se dérobe, souvent se démultiplie, et finalement se dilue dans les textures mouvantes et moirées de ses étendues tantôt couvertes all over tantôt compartimentées.
  • Toutefois, en deçà de leur organisation formelle, les surfaces de JEON JIE YEON ont délaissé une certaine mélancolie, si ce n’est un soudain courroux mâtiné d’une douleur rentrée, au profit de la prise de conscience d’autres connotations morales et philosophiques. qui renvoient à des valeurs plus cyruiques et roboratives que l’artiste revendique dans une acceptation lucide des oscillations de son être intime.
  • Maintenant, quels que soient les états de sa pensée et les modifications apportées à la résolution de ses problèmes picturaux, des axes fédérateurs demeurent chez elles immuables, ce n’est pas parce que les choses changent qu’elles progressent. Ainsi décèle-t’on dans ses toiles ou papiers marouflés un même goût pour le travail méticuleux sur la matière, la même inclination pour les demi tons en grisaille, voire la monochromie, accompagnés de l’omniprésence du signe ou de la trace, la même volonté de construire, sans nuire à la liberté des échanges
  • Ce qui a changé, en fait, mais de manière modulée, c’est d’abord le souci de resserrer les réseaux géométrisants par l’introduction de grilles partagées en carrés symétriques récurrents, où s’inscrivent des essaims de mouchetages à la fois étanches et solidaires, comme autant de fenêtres interdépendantes. Ensuite, l’apparition de hautes et larges compositions sinueuses, de nature anthropomorphe, où l’accent est porté sur l’entrecroisement des signes, des rainures, des biffures, et sur la particularité des formes scarifiées qui évoquent parallèlement des ramures végétales, telles les bribes d’une peau que JEON JIE YEON ne cesse d’inventorier et de codifier
  • En d’autres circonstances, le champ d’intervention tour à tour s’évase, se fluidifie, se voile, se macule ou s’éclaircit, se larde de croix, de grattages, de froissages, de légers séismes, de taches ou de brefs filaments linéaires, qui éveillent l’imaginaire en profilant des territoires en devenir
  • De temps à autre mitoyenne de la calligraphie, reflet d’un legs ancestral, cette écriture ne nie pas, par ailleurs, son tribut au monochrome, mais ne s’y soumet pas, tant son contenu participe d’une réflexion d’ordre analytique sur la forme, le signe et l’espace, tout en se tenant au plus près du sentiment. Elle ne repose pas plus sur la gestualité expressionniste, génératrice d’énergies incontrôlées, mais sur l’impact régulé de la main, nourri de fine pellicules chromatiques volontiers écrasées, où émergent les caractères matériels des supports, ses pigments. ses accidents, ses réserves, ponctués de coulures, d’éclaboussures, de concrétions, de hachures, qui montrent qu’en dépit de l’autorité du vouloir, l’art découle des impondérables qui lui apposent sa note terminale.
  • Par conséquent, entre continuité et discontinuité, mais au gré d’une cohérence inflexible, JEON JIE YEON nous dit son credo sur un mode qui lui appartient en propre. Avec une ferveur émue, elle n’en finit pas de peindre un monde en perpétuelle renaissance, qui appelé d’infinis prolongements

Gérard Xuriguera

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Ses Œuvres

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