Martel-Galerie-21
Martel Sylvaine

Biographie de l'artiste

Sylvaine Martel est née en pays d’Arles, ou la terre, qui lui est chère, le dispute à l’eau comme au vent. Fil rouge d’une inlassable rencontre aux mille péripéties, cette terre est aujourd’hui comme installée dans sa vie d’artiste, cette artiste qu’elle a d’abord rejetée sous l’emprise des représentations sociales : « Je ne serai jamais artiste » affirme-t-elle avec force alors. « Les artistes sont fous! regardez Van Gogh » ajoute t’ elle.

Bizarrement, c’est la spéléologie qui lui offre sa première émotion en Terre, celle des gouffres et des grottes, dans un corps à corps physique qui ne la quittera plus.

De la spéléologie à l’horticulture, il n’y a qu’un pas, et c’est encore, toujours, celui de la terre. A Albertville, elle rencontre Pierre Bonnard, sculpteur céramiste qui l’accompagnera dans ses premières recherches. Il comprend son besoin de liberté et d’indépendance, n’impose aucune contrainte académique, lui ouvre tout simplement son atelier.

Dessin, aquarelle, modelage, sculpture sur pierre, tout est alors prétexte à donner libre cours à sa créativité. Sylvaine squatte les musées et dilapide les rayons beaux arts de la médiathèque. Mais l’heure – celle de se reconnaître et de vivre en artiste – n’est pas encore venue. Cueilleuse en montagne, la voilà maintenant en surface de terre, face aux fleurs qu’elle sélectionne, observe, cueille et transforme.

C’est au gré d’un déménagement qu’elle retrouve la Méditerranée de son enfance. Installée depuis 2012 à Mirepeisset, à quelques encablures de Narbonne, c’est dans l’intimité familiale que se joue la décision. Comme une confidence. Retour aux terres de l’enfance baignées de soleil et gorgées d’eau ? Est-ce ainsi que le passage se fait ? Est-ce donc si important de l’identifier ?

Voilà que Sylvaine achète un four. Elle est sculpteur, définitivement. Et choisit de travailler l’argile. Ses sources d’inspiration ne manquent pas : Lilian Bourgeat par son hyperréalisme et sa démesure, Rodin bien sur, mais aussi Ousmane Sow, Zao Wou-Ki, Modigliani… Jean-Pierre Petit pour son travail sur le paysage, peintre et ami installé en Haute Loire. Un presque père… De ses souvenirs où adolescente elle courrait la campagne autour de Vielprat, dégringolait la montagne pour aller se baigner dans la Loire, en 2018 elle décide de se rapprocher de Jean Pierre qui apporte à son travail un regard bienveillant mais aussi, et surtout, sans complaisance.

Elle s’installe à St Haon, à une volée de KM de Vielprat, dans la montagne de Haute Loire, à la limite de la Lozère et de l’Ardèche. Chemins et prés bordés de pins et de genêts lui rappellent inlassablement les peintures et aquarelles du peintre.

Raku et grès et aussi le bronze forgent son univers sculptural. La matière la guide, de forme en forme. Les corps se végétalisent au fil du temps, puis fleurit le végétal comme lors de ses cueillettes d’antan. Celles d’un autre monde, quand elle ne se pensait pas encore tout à fait comme une artiste. Du figuratif au contemporain, du concept à la forme, entre installation et sculpture, les chemins se croisent encore et encore. Sylvaine aime à ce que le visiteur entre, pénètre dans ses installations et s’y promène, s’approprie cet espace laissé libre à la déambulation. Sculpter un paysage… Les techniques évoluent, au service de la création. Elle ne sait pas faire, elle apprend. La recherche se poursuit. Au fil des années le travail prend des formes hétéroclites, là des fleurs géantes, ici des fillettes en grès patiné, vives et espiègles, aujourd’hui des maisons.. Demain…. Sylvaine chemine, en sécurité dans la démesure des champs de coquelicots qui prolifèrent et grandissent de plus en plus sous notre regard. Pour nous rappeler combien la terre est vivante, précieuse et indépendante.

Une façon de nous appeler vers la terre-nature, d’explorer par son geste de sculpteur les dimensions insolites et surprenantes d’une nature humaine, trop humaine.

« Il suivait son idée. C’était une idée fixe, et il s’étonnait de ne pas avancer. » Jacques Prévert

Gré et Raku la passion de Sylvaine Martel

« Cette artiste dont l’atelier est situé à Villedaigne a la passion des fleurs et de la terre. « Vous savez c’est mon métier de travailler la terre » avoue cette ancienne horticultrice.

A force de se promener dans ses entrailles, il lui est tout naturellement venu le désir de se plonger totalement dans cet univers qui est le sien en travaillant les argiles.

Ce qui au début était un loisir s’est au fil du temps et de ses rencontres transformé en art à temps complet.

Venue s’installer dans l’Aude elle donne naissance à une œuvre particulière, attachante dans laquelle ont retrouve ses passions pour les fleurs, les corps et la terre. De ses mains naissent des œuvres d’art , pures, épurées mariant raku, terres cuites et sculpture. « Je ne fais pas de poterie » affirme t’elle, effectivement ce n’est pas de la poterie, ce sont des fleurs, tout un champ de coquelicots géants sur lequel veille des corps intemporels de femme et qu’éclairent trois magnifiques boules en raku.

Ses Œuvres

Aucune œuvre a afficher.

Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience web. En naviguant sur notre site, vous acceptez l'utilisation des cookies.
Commencez à écrire pour voir les articles que vous recherchez.

Profitez de notre Newsletter.

- OU -

Se connecter avec Facebook