« Ma peinture est un vecteur avec l’intime de chacun d’entre nous, un déclencheur
d’émotions et de sensations souvent ignorées.
Exposer ce travail, c’est apporter le moyen, à d’autres personnes, d’entrer en
contact avec l’intime et essayer de toucher leur âme. Finalement, c’est leur faire
découvrir leurs émotions personnelles, souvent enfouies sous une chape de
préjugés imposés par le quotidien.
Je suis modestement un de ces passeurs de lumière. Cette même lumière
génératrice d’une sensibilité qui vit en chacun de nous que l’on écoute trop peu
et que l’on ignore trop souvent. »
« Les êtres peuplant les photographies de Marie Benattar sont souvent absorbés par des tâches dont la finalité nous échappe d’abord. Ici une jeune femme, le visage dissimulé par sa chevelure, prend appui sur un bâton planté dans le sol d’un minuscule et sombre îlot, des berges duquel surgissent deux paires de pieds nus. Là, de part et d’autre d’une longue table où seules des assiettes vides ont été dressées, deux femmes se font face en une conversation silencieuse. Ailleurs, une autre, la tête hérissée d’une crête, armée d’une branche stylisée, s’est lancée à la poursuite d’un étrange oiseau-peigne…
La précision des mises en scène, la forte relation au corps témoignent d’un goût pour la scénographie et la danse contemporaine. Une certaine picturalité émane de ces images nourries de multiples emprunts et références au Bauhaus comme au cubisme, au surréalisme comme au Pop Art.
Lorsqu’une image agrandie est installée sur la façade de la Poste, la singularité énigmatique de ces saynètes, insituables dans le temps et l’espace se confronte au caractère public de la présentation. L’inscription sous un arc de pierre et la proximité de l’abbatiale connotent, non sans humour, les choix plastiques : le fond bleu éclatant, la figure féminine frontale, la stylisation de l’ensemble rappellent autant les madones médiévales que les icônes « pop » d’Andy Warhol, Martial Raysse ou Jean-Paul Goude.
Ainsi les « petites histoires » à l’origine des images en croisent ainsi d’autres — avérées ou légendaires — liées aux sites qui les accueillent. À charge du spectateur de chercher à les reconstituer, ou de les réinventer à sa guise. » Cedric Loire
2010 Diplôme de photographie à l’école EFET et obtention du prix Mark Grosset dans la catégorie photographie plasticienne.
2011 Exposition aux Promenades Photographiques de Vendôme. Installation en Turquie cette même année.
2013 Retour à Paris et attribution de la Bourse du Talent en photographie de mode.
2014 Exposition collective à la BNF puis exposition personnelle à l’atelier Yann Arthus-Bertrand.
2015 Expositions collectives à la galerie Bettina, galerie Goutte de Terre, maison de la Photographie de Lille
2016 Carte blanche par la maison de champagne Louis Roederer pour un projet éditorial
2018 Mécénat par le gestionnaire en patrimoine Herez pour une recherche sur la thématique de la transmission.
2019 Exposition à Fotofever au carrousel du Louvre.
2021 Scénographie pour la compagnie Babel danse dans sa pièce « l’opéra de la lune ».
2022 Campagne publicitaire pour l’opéra du grand Avignon.