« Ma peinture est un vecteur avec l’intime de chacun d’entre nous, un déclencheur
d’émotions et de sensations souvent ignorées.
Exposer ce travail, c’est apporter le moyen, à d’autres personnes, d’entrer en
contact avec l’intime et essayer de toucher leur âme. Finalement, c’est leur faire
découvrir leurs émotions personnelles, souvent enfouies sous une chape de
préjugés imposés par le quotidien.
Je suis modestement un de ces passeurs de lumière. Cette même lumière
génératrice d’une sensibilité qui vit en chacun de nous que l’on écoute trop peu
et que l’on ignore trop souvent. »
« En premier sont apparus des visages, des pupilles vides et des cheveux sans fin. Ensuite, l’abstrait a pris le
dessus dans des aplats chauds et coulants. On imagine des organes, la crudité sublimée par des reflets irisés.
On devine parfois des paysages, des cœurs enchevêtrés.
Là réside la beauté des œuvres de Soen : elle nous offre un refuge en couleurs, et nous tend le pinceau, afin
que nous puissions nous-même terminer le tableau, lui donner un sens qui n’appartient qu’à nous.
Elle est de ces artistes qui font appel à l’intelligence du public, consciente qu’une peinture n’existe que dans
l’œil de celui qui la regarde.
Mais plus encore que notre esprit, c’est notre sensibilité qu’elle convoque.
Sommes-nous capables de succomber à ce vertige qui nous étreint, lorsque devant une toile, la carte de nos
propres émotions se dessine ? Au cœur d’une société qui nous enjoint le port de l’imperméable par temps de
pleurs, parviendrons-nous à nous laisser toucher ?
Soen se produit aussi lors de performances musicales ou vidéos, partageant le processus de création dans
l’instant, exprimant cette chose qui palpite en chacun de nous : le besoin de dire qui l’on est.
Pour nous inviter, l’air de rien, à faire de même. »
« Tour à tour figurative ou abstraite, la peinture de soen reflète la liberté de créer de l’émotion.
Dans son travail sur la matière – acrylique, aquarelle, encre de chine ou brou de noix – elle explore les
possibles d’un imaginaire merveilleux. De turbulences colorées en expressions japonisantes, entre le flou et
la précision du dessin, l’artiste improvise, gère l’accident, interprète le détail, donne vie aux personnages, et
fait résonner comme une vibrante musique intérieure. «
Le Boulou – Tarbes – Aurillac – Arroz de Nay – Bagnères- de Bigorre – Pibrac – Teyran – Nay – Toulouse